Manon Rethouze 3 juillet 2019

Advents était au salon AI PARIS les 11 et 12 juin 2019 au Palais des Congrès afin de se tenir informé des dernières tendances et enjeux autour de l’intelligence artificielle. A cette occasion, nous vous présentons les principaux enseignements de ce salon sous forme de bonnes pratiques à retenir pour appréhender un projet d’intelligence artificielle au sein de votre entreprise.

Approche par cas d’usages : se concentrer sur les besoins métiers

Comme tout projet impliquant une innovation technologique, le driver principal du changement doit être le besoin réel des utilisateurs finaux. La technologie employée n’est qu’un moyen et non une fin pour changer ou optimiser un processus. Tous les retours d’expériences présentés lors du salon sont unanimes : la formalisation d’un cas d’usage et de son champ d’application sont des prérequis indispensables à tout projet IA.

Fini les POC et les prototypes en bac à sable : trop d’initiatives sont jetées à la poubelle car non opérationnelles en l’état pour une mise en production. Il ne faut plus se poser la question « est-ce que cela peut marcher ? », mais plutôt « quelles conditions faut-il réunir pour que cela marche ? ». Chez Advents, nous pensons que l’approche la plus judicieuse pour déployer une IA est de travailler en MVP (minimum viable product) ou en MLP (minimum lovable product) pour intégrer dès le début du projet les contraintes et besoins métiers nécessaires à une utilisation effective de la technologie dès la fin du premier cycle de conception de la solution. Cette démarche nécessite donc une forte implication du business dès le début et tout au long du projet.

Un projet IA est avant tout un projet humain

Quelques chiffres à garder en tête sur un projet IA : 70% de l’effort se concentre autour de la transformation et de l’accompagnement au changement, contre seulement 20% pour la préparation des données et 10% pour le développement de l’algorithme ! Sans une implication réelle et sérieuse du métier dans le projet, celui-ci est voué à l’échec. Selon une étude menée par Malakoff Médéric Humanis et le BCG, les activités dites « hybrides » seront les plus concernées par le développement de l’intelligence artificielle. Laisser le métier décider des processus et des tâches à automatiser sera gage d’une adoption beaucoup plus efficace.

Afin de garantir l’impact escompté de l’IA sur le processus visé, le rôle du métier est essentiel à deux niveaux :

  • Assurer la pertinence de la solution technique en réponse au besoin métier => cas d’usage
  • Accompagner l’adoption de cette technologie par les utilisateurs concernés.

Des profils transverses ou hybrides dans une équipe projet IA

Il ne suffit pas que de développeurs et de datascientists pour concevoir une solution IA et la déployer. Un projet de déploiement IA nécessite une équipe pluridisciplinaire, regroupant des spécialistes de la donnée, des développeurs d’algorithmes IA, des représentants métiers et IS, mais aussi des profils hybrides permettant de dialoguer autant avec la technique que le business. A cela s’ajoute une expertise indispensable sur la transformation organisationnelle et la conduite du changement, gage de succès du projet. Un cabinet de conseil comme Advents intervient en pilotage et en coordination des divers parties prenantes du projet (préparation des données et développement de l’algorithme) et conduit toute la transformation organisationnelle et l’accompagnement au changement, facteur clé de succès de l’adoption de la technologie par l’entreprise.

La DRH est un acteur clé de la transformation par l’IA

Le déploiement d’une IA au sein de l’entreprise peut avoir un impact organisationnel fort. Aussi, il est essentiel que les collaborateurs concernés par le changement dans le processus soient pris en considération et trouvent leur compte dans de déploiement de l’IA. Des retours d’expérience montrent que l’appréhension face à l’IA se réduit lorsque la technologie est déjà mise en œuvre dans un service. En attendant, il n’est pas rare que des utilisateurs méfiants soient réticents à l’idée de contribuer au développement d’une techno qui pourrait menacer leur fonction. L’accompagnement au changement ne concerne donc pas seulement les personnes au périmètre du projet, mais aussi le top management et les fonctions RH. La DRH a donc un rôle essentiel à jouer pour lever les freins, faciliter l’appropriation de la technologie, faire évoluer les compétences des collaborateurs en conséquence et adresser tous les changements organisationnels issus de l’implémentation de l’IA au sein de l’entreprise.

Le go live de la solution ne signe pas la fin du projet IA

Un projet IA ne s’arrête pas au moment du go live de la solution. D’une part, l’IA n’est pas une technologie traditionnelle qui se déploie selon des spécifications de départ qui prévoient un comportement défini à l’avance. Elle est constamment enrichie par des données réelles dans un modèle établi selon des données d’apprentissage ! Après le go live, il est nécessaire de surveiller les performances de l’algorithme pour éviter que les nouvelles données entraînent une déviance du modèle.

D’autre part, tout l’enjeu de la conduite du changement se situe après le go live, lorsqu’il s’agit de faire adopter la solution aux utilisateurs et de la mettre en pratique au quotidien. Cette phase prend du temps et doit être anticipée et prévue dans l’activité du projet, même après le go live.

La technologie au service de l’humain, c’est le positionnement qu’à choisi Advents en accompagnant ses clients sur des projets d’intelligence augmentée plutôt que d’intelligence artificielle. Advents met au service de ses clients son expertise en transformation organisationnelle pour piloter l’ensemble du projet IA et mener les 70% d’efforts en conduite du changement pour garantir le succès de l’adoption de l’IA au sein de votre entreprise.