Alice Pignault 4 décembre 2025

 

Depuis plusieurs années, les entreprises investissent massivement dans la transformation — digitale, managériale, culturelle. Pourtant, un angle mort continue à échapper aux transformations : la santé mentale des collaborateurs.

Le début de la libération de la parole au travail et la reconnaissance en 2025 de la santé mentale comme Grande Cause Nationale font émerger un point de vue désormais largement débattu : le mal-être au travail n’est pas qu’un sujet individuel, mais également un sujet d’organisation collective.

A ce jour, les projets d’optimisation des organisations ont mis l’accent sur les sujets techniques et financiers, sur l’image de l’entreprise et les conditions de travail ; cependant, si l’on veut continuer à bâtir des entreprises durables, il devient indispensable de s’intéresser à l’équilibre mental des hommes et des femmes qui portent ces organisations.

 

Des chiffres mettant en évidence les signaux d’alerte d’une crise silencieuse

 

  • Selon une étude récente, 58 % des managers déclarent ressentir un stress intense dans leur travail, contre 52 % des cadres non-managers*
  • 39 % des managers craignent qu’évoquer leur mal-être freine leur évolution professionnelle, et un sur trois redoute d’être perçu comme “non fiable”*
  • Les troubles psychologiques constituent le premier motif des arrêts maladie longs (plus de 30 jours)**
  • Les arrêts maladie longs pour trouble psychologique ont été multipliés par deux en l’espace de trois ans (32% vs 14% en 2020)**

On peut s’interroger : s’agit-il d’un accroissement de la “fragilité individuelle” ou d’un problème systémique au sein des organisations ? Modes de fonctionnement, culture managériale, tensions internes, manque de soutien…

L’origine des burn-out, dont la quantité croit depuis plusieurs années est bien une exposition prolongée à des facteurs de risques psychosociaux dans le cadre du travail. Il ne s’agit pas exclusivement d’une faiblesses personnelle.

 

Des entreprises se mobilisent… mais les réponses restent insuffisantes

 

Lors de l’évènement “Movember x Républik : la santé mentale n’est pas une tendance, c’est une urgence” auquel j’ai pris plaisir à participer, plusieurs entreprises ont présenté leurs initiatives. Elles témoignent d’une prise de conscience réelle.

En effet, une étude menée par les Acteurs de la French Care estime le coût de la santé mentale des actifs en France à près de 25 milliards d’euros par an dont 60 % supportés par l’Assurance-maladie obligatoire, 31 % par les employeurs et 9 % par les organismes complémentaires.

Cependant, malgré l’investissement de certaines entreprises, les réponses apportées peuvent rester encore trop ponctuelles ou trop théoriques.

Dans les environnements exigeants — conseil inclus — on ne peut plus considérer que mettre un numéro d’assistance psychologique à disposition constitue une politique de prévention.

1️⃣ Les managers manquent d’outils

2️⃣ Les collaborateurs manquent de soutien

3️⃣ Et l’organisation manque d’un cap clair

 

L’engagement d’Advents : comprendre, mesurer et transformer

 

Chez Advents, ces constats ne sont pas théoriques. Ils nourrissent les réflexions menées au sein de notre communauté interne dédiée aux enjeux humains et organisationnels. Nous y explorons régulièrement l’impact réel des conditions de travail, des modèles managériaux et des environnements collaboratifs sur la santé mentale et la performance durable des organisations.

Cet engagement se traduit également dans nos missions.

Dans le cadre des projets de transformation organisationnelle, Advents accompagne ses clients pour :

  • Analyser les dynamiques collectives,
  • Identifier les facteurs organisationnels de risque,
  • Renforcer les pratiques de management,
  • Créer les conditions d’une performance réellement soutenable.

Pour aller plus loin, deux de nos consultants ont développé un outil permettant de mesurer la perception réelle des collaborateurs : climat émotionnel, sentiment d’équité, charge mentale perçue, qualité des interactions, signaux faibles…

Un dispositif conçu pour objectiver ce que l’on observe trop souvent de façon intuitive, et aider les organisations à agir avant que les tensions ne deviennent des symptômes visibles.

 

Ce qu’il manque encore sur le marché

 

Pour agir vraiment, les organisations doivent :

  • Mettre en place un process de prévention réelle, pas cosmétique
  • Adopter une approche systémique (process, culture, organisation)
  • Se doter d’outils concrets et opérationnels permettant de prévenir les risques psychosociaux de tous les collaborateurs, y compris les managers
  • Créer des espaces de parole sécurisés pour repérer les signaux faibles

Ce sont ces principes qui guideront le prochain Open Talk Advents dédié à la santé mentale à la rentrée 2026.

 

Ce qu’il faut retenir 

 

La santé mentale n’est pas un sujet périphérique : c’est un levier stratégique de résilience et de performance.

En combinant une compréhension fine de l’humain, une analyse systémique de l’organisation et des outils de perception collaborateur, Advents aide les entreprises à bâtir des environnements de travail plus soutenables, plus responsables et plus performants.

Parce que l’humain n’est pas un élément de la transformation. Il en est la condition.

Ce sujet sera d’ailleurs au cœur du prochain Open Talk Advents, actuellement en préparation pour la rentrée 2026 ! Nous recherchons des intervenants issus de l’entreprise, du management, des ressources humaines, de la transformation ou de l’expertise en santé mentale, ainsi que des personnes souhaitant partager leur expérience du terrain.

🎤 Envie d’intervenir, de témoigner ou de contribuer ?
👉 Contactez-nous pour rejoindre une réflexion collective faite d’échanges authentiques, engagés et orientés action.

 

* Selon la dernière étude de l’Apec sur la santé mentale des cadres et des managers.
** Selon la 8ème édition du Baromètre de Malakoff Humanis.